Tu as tellement raison @annie22 :
les apparences peuvent être trompeuses!
Je pense l’avoir déjà écrit à
quelques occasions ici, mais je te confirme qu’avant mon propre diagnostic, j’avais
peur du cancer comme de la peste. Une cancérophobe finie qui s’assume, voilà ce
que j’étais.
Je te raconte tout ça parce que
dans ma naïveté, c’était visible quelqu’un qui avait le cancer : ça
sautait aux yeux.
Et puis voilà qu’aujourd’hui, je
me dis souvent, si seulement les gens savaient que je reviens d’une chimio et que
j’ai 2 récidives sous la cravate.
Même chose pour les cheveux! J’ai
reçu tellement de compliments sur mes perruques ou prothèse, et chaque fois, je
ris dans ma barbe : les gens n’ont vraiment aucune idée.
C’est par coquetterie les
perruque ou prothèse (quoique LIVE, je suis pas mal tannée de les porter), mais
pour moi, c’était important qu’en apparence, je n’aie pas l’air de
quelqu’un qui est malade.
Je voulais surtout éviter la
pitié et des remarques poches (les gens peuvent
être si maladroits parfois). Et c’est pari réussi de ce côté.
Pour ce qui est des émotions par
lesquelles on passe : là aussi, les gens n’ont aucune idée.
Je me dis quand même que nous
avons tous nos défis. Le cancer est certes plus effrayant, mais j’ai des amies
qui elles aussi ont vécu des trucs pas faciles.
Une de mes amies est épileptique
depuis ses 25 ans, et a été opérée à plusieurs reprises au cerveau pour lui retirer
une masse grosse comme ça. La masse, située près du foyer du langage, a laissé quelques
séquelles chez elle, et elle a eu beaucoup de deuils à faire, comme celui de ne
plus conduire. Se faire voyager par ses parents lorsqu’on a 52 ans, c’est pas si
cool que ça. Ouf!
J’en ai une autre qui a été brûlée
dans l’incendie de la maison familiale alors qu’elle n’avait que 6 ans. Ses bras,
ses mains, son dos, et ses cuisses sont sévèrement brulées. Elle est belle
comme un cœur (ici au Québec, je te dirais que c’est un pétard! Ha), mais
lorsqu’elle se regarde dans la glace, elle ce qu’elle voit, ce sont ses brûlures.
Et puis finalement, j’ai une
amie qui a perdu son papa près de la piscine familiale : un accident bête,
elle n’avait que 13 ans.
Je pourrais continuer comme ça,
mais tu saisis. On a de la chance malgré tout.
Et oui pour la mémoire immédiate :
JE SUIS PARTANTE!
Amitiés,
Fancy